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Economists France History of Economics

France. The Avignon-editions of L’ami des hommes. Mirabeau and Quesnay, 1761-64

One of the resources here at Economics in the Rear-View Mirror that I am proudest of is the “Economics Rare Book Reading Room: Classic Economics” that takes visitors to scanned original editions of great and obscure works that have been consulted by generations of historians of economics long after they were first consumed and digested by the readers of their day.

While working to fill a gap in my links to the Physiocrats’ Greatest Hits, I came upon a truly beautiful digitization of the six volumes that constituted all but one of the completed series “L’ami des hommes, ou Traité de la population” by Victor de Riquetti, Marquis de Mirabeau (with some collaboration with the Dean of Physiocrats, François Quesnay). The volumes, linked below, come from the Friedrich-Universität zu Halle and are now to be found at the Universitäts- und Landesbibliothek Sachsen-Anhalt.

While I remain a huge fan of both archive.com and hathitrust.org, I can hardly contain my bibliophilic delight at having such magnificent scans to read outside the setting of an archival reading room. The Bibliothèque nationale de France website Gallica provides us the first editions and the fifth part of L’ami des hommes that is apparently not included in the Universitäts- und Landesbibliothek Sachsen-Anhalt collection.

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1756

Mirabeau, Victor de Riquetti, Marquis de. First Avignon-edition of L’ami des hommes.

L’ami des hommes, ou, Traité de la population (Avignon, 1756). Partie I.  Partie II. Partie III.

Repository: Bibliothèque nationale de France, Gallica website.

1758

Partie IV. Précis de l’organisation, ou Mémoire sur les états provinciaux (1758)

Repository: Bibliothèque nationale de France, Gallica website.

1760

Partie V. Memoire sur l’agriculture envoyé à la très-louable Société d’Agriculture de Berne, avec l’extrait des six premier livres du corps complet d’œconomie rustique de feu M. Thomas Hale (1760).

Repository: Bibliothèque nationale de France, Gallica website.

1761-64

Mirabeau, Victor de Riquetti, Marquis de. A later corrected Avignon-edition of L’ami des hommes.

I. Partie. L’ami des hommes, ou, Traité de la population with François Quesnay. (Avignon, Nouvelle édition corrigée, 1762)

II. Partie. L’ami des hommes, ou, Traité de la population with François Quesnay. (Avignon, Nouvelle édition corrigée, 1762)

III. Partie. L‘ami des hommes, ou, Traité de la population with François Quesnay. (Avignon, Nouvelle édition corrigée, 1762)

IV. Partie. Précis de l’organisation, ou Mémoire sur les états provinciaux. (Avignon, 1762)

Suite de la IV. Partie. Réponse aux objections contre le Mémoire sur les états provinciaux(Avignon, 1764)

V. Partie. Memoire sur l’agriculture envoyé à la très-louable Société d’Agriculture de Berne, avec l’extrait des six premier livres du corps complet d’œconomie rustique de feu M. Thomas Hale (1760). [Not in the digitized collection of the Universitäts- und Landesbibliothek Sachsen-Anhalt]

VI. Partie. Réponse à l’essai sur les ponts et chaussées, la voierie et les corvées (Avignon, 1761).

Suite de la VI. Partie. Tableau Économique, avec ses explications (Avignon, 1761).

Repository: Universitäts- und Landesbibliothek Sachsen-Anhalt.

Image Source:
Frontispiece of Part I of Mirabeau’s 1762 edition of L’ami des hommes, ou, Traité de la populationA copy of the 1759 engraving by Étienne Fessard is found online  at the Bibliothèque nationale de France website Gallica. Louis XV is portrayed as the benefactor (dressed in Roman armour) of the French peasantry, standing on a pedastal with the words “Lod. XV P. P. Util. publ. umdique Prospicienti”.
Another  copy is displayed at the British Museum Website. It is identified as the frontispiece to Mirabeau’s ‘L’ami des hommes’ (Paris: Hérissant, 1759-60), volume 1, 1757. Mellay identified as a “draughtsman whose sole work known is the frontispiece he designed for Mirabeau’s ‘L’Ami des hommes’ (Paris, 1759), which was engraved in 1757 by Etienne Fessart.”

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Exam Questions France Public Finance

France. Public finance exam question. Leroy-Beaulieu, 1878

Paul Leroy-Beaulieu

While tracking down an exact reference for the French professor Paul Leroy-Beaulieu, I came across a collection of examination questions for 1873-1884 from the École libre des sciences politiques at archive.com. [Trick: sometimes you need to click the + sign in the archive.com viewer to see an image in that collection]

I offer this post for the 1878 examination as a bookmark for myself and others. Maybe later a few more of the economics questions will get fished out and posted in translation.

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Question de Finances
Cours de M. Leroy Beaulieu

Exposer brièvement les avantages et les inconvénients respectifs des impôts directs et des impôts indirects. Le placer, pour l’étude de cette question, au point de vue d’un pays qui a de très grandes charges, c’est a dire qui est grevé d’une lourde dette et qui entretient un grand état militaire.

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Question: [Public] Finance
for the course
taught by Mr Leroy Beaulieu

Briefly describe the respective advantages and disadvantages of direct and indirect taxes. Take, in your answer to this question, the point of view of a country which is very heavily burdened, that is to say, having both a heavy [national] debt and a very large military budget.

Source: Ecole libre des sciences politiques (Paris). Examens de 1878: questions envoyées par les professeurs pour les épreuves écrites, questions tirées et questions non tirées…

Image SourceParis. Collège de France, M. le Professeur Paul Leroy-Beaulieu, Membre de l’Institut. Wikicommons, Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license. Colorized by Economics in the Rear-view Mirror.,

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France Princeton

Princeton. French Reading Proficiency Exam for Economics, 1949

 

The following Ph.D. examination for French reading proficiency (Princeton, 1949) was found in Martin Shubik‘s papers at the Duke University Economists’ Papers Archives.   Thanks to the BnF Gallica website, I was able to identify the source of the quote: Traité d’économie politique. 1er volume. Introduction à l’étude de l’économie politique (2e édition revue et mise au courant), pp. 86-88. The text is taken from the definition of political economy offered by  Gaëtan Pirou (1886-1946), author of the Traiteé cited. I have restored the use of italics from the original text.

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PRINCETON UNIVERSITY
Department of Economics and Social Institutions

French Examination
December 8, 1949

Parmi les besoins qu’éprouvent les hommes, il en est dont l’apaisement est aisé parce que la nature offre les moyens d’y pourvoir dans des conditions d’abondance et de gratuité telles que les individus, au moment où le besoin se fait sentir sont assurés de trouver, sans peine ni perte de temps, les éléments d’une suffisante satisfaction. Prenons l’exemple du besoin d’air. Il n’en est sans doute pas de plus impérieux que celui-là, puisque, si l’homme cessait de pouvoir respirer seulement pendant quelques instants, il mourrait. Pourtant, dans la vie courante et en circonstances normales, nous n’avons pas à nous préoccuper de ce besoin; sa satisfaction ne nous demande aucun effort et n’implique de notre part aucune combinaison préalable, parce que l’ambiance dans laquelle nous vivons contient, et met à notre disposition, une quantité d’air très supérieure à ce qui nous est nécessaire.

Pour un grand nombre de nos besoins, il en est autrement. La nature ne nous offre pas spontanément et gratuitement les moyens d’y satisfaire. Il est donc nécessaire que les hommes suppléent à cette pauvreté naturelle en appliquant, sur les éléments du milieu dont ils disposent, une série d’efforts, et opèrent certaines transformations en vue de modifier le milieu et d’en extraire des objets susceptibles d’apaiser leurs besoins, de combler leurs désirs. Ces efforts seront de nature et d’importance très variables selon les cas; ils consisteront tantôt en un déplacement de l’homme qui ira à la chasse ou à la pêche pour se procurer le gibier ou le poisson qu’il convoite, tantôt en une préparation des choses, que la nature renferme mais qui nécessitent, pour être aptes à l’apaisement de nos besoins certain aménagements: cuisson du poisson ou du gibier, dépouillement de l’animal, etc.; tantôt enfin il y aura nécessité d’une véritable fabrication, où l’action humaine sera si profonde que l’on ne reconnaitra plus, dans l’objet finalement obtenu, les matières qui auront servi de point de départ à l’opération. De toute façon, à quelque degré, l’homme aura dû consacrer du temps et fournir du travail pour assurer la satisfaction de ses désirs. Celle-ci aura donc un coût; elle sera onéreuse.

Dans les sociétés primitives chaque individu s’applique, par son effort personnel — et généralement à l’aide d’une technique rudimentaire — à tirer du milieu les moyens de sa propre satisfaction. Si la nature ne lui offre pas un abri suffisant contre les intempéries, il abattra des branches d’arbres, les émondera, les taillera, hypothèse, se construira une hutte. En cette hypothèse un seul et même individu accomplit toute la série des actes qui vont de l’effort à la satisfaction; il parcourt tout le cycle, de la production à laconsommation.

Dans la vie sociale moderne, il n’en est plus ainsi.

Généralement, ce n’est pas le même homme qui produit et qui consomme tel ou tel objet déterminé. Celui qui mange une banane n’a pas d’ordinaire consacré de temps et de travail à faire pousser le bananier. Le vêtement a été fabriqué par d’autres que celui qui le porte. Chaque individu, en effet, se spécialise sous des conditions et des influences que nous aurons plus tard à rechercher, cans la production d’une catégorie particulière d’objets. Un boulanger consacre la plus grande partie de sa journée ou de sa nuit à faire cuire des pains. Un opticien pendant des années s’adonne à la fabrication de lunettes. Le boulanger ne consommera lui-même qu’une très minime fraction des pains qui sortiront de son four. L’opticien, s’il a une vue normale, ne se servira aucunement des verres qu’il taille.  Ainsi, la plupart des individus coopèrent à des productions qui ne sont pas destinées, au moins pour la plus grande part, à l’apaisement de leurs désirs personnels. Ces articles, qu’ils produisent et qu’ils ne consomment pas, ils les vendent, c’est- à-dire qu’ils les échangent contre de la monnaie. Puis, grâce à cette monnaie, ils achètent à d’autres producteurs ou à des commerçants les marchandises diverses qui permettront l’apaisement de leurs désirs les plus variés.

A mon sens, l’économie politique a pour objet l’étude de ces faits d’échange par lesquels un individu abandonne à un autre ce qu’il détient pour obtenir en contre-partie ce qu’il désire — faits grace auxquels est établi le pont entre la production des richesses et la satisfaction des besoins.

Source: Duke University. David M. Rubenstein Rare Book and Manuscript Library. Economists’ Papers Archive. Martin Shubik Papers, Box 2. Folder “Exams, University of Toronto and Princeton 1947-50”.

Image Source: Faculté de Droit de Paris. Webpage: LXX (ou 70). Professeurs de Droit de Paris en caricatures (3/3).